Du vin « bio » en Pays voironnais
Le Pays voironnais fait partie de la zone d'appellation des vins de pays des coteaux du Grésivaudan. Visite à Saint-Cassien, chez l'un des seuls viticulteurs isérois à cultiver ses vignes de façon bio.
Les vins de Maurice Berthet ont souvent été récompensés lors de concours. |
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Au Pays voironnais, il
existe des vins de pays des coteaux du Grésivaudan. «Cela peut surprendre, explique Maurice BERTHET, vigneron-récoltant installé à Saint-Cassien.
Mais dans les années soixante, plu-sieurs vignerons de la région voironnaise ont voulu déposer un nom d'appellation géographique et comme la région était trop
réduite, nous avons été rat-tachés à l'aire des vins des coteaux du Grésivaudan». Maurice BERTHET a repris l'exploitation de ses parents: «J'ai tout replanté en cépages recommandés et j'ai commencé à travailler selon les méthodes d'agriculture biologique». Sur
environ 1,5 ha de terre, il cultive du chardonnay, un peu d'aligoté (pour les blancs), du gamay et du pinot (pour les rouges). «Les terres de Saint-Cassien, en terrasses, sont assez légères et caillouteuses: elles sont donc très bonnes pour la vigne. Nous obtenons des vins assez fruités et pas très acides», explique ce passionné. Il produit en moyenne 70 hectolitres de vin par an (blanc, rosé et rouge). Ce n'est pas à proprement parlé du vin labellisé bio, puisque le cahier des charges sur la vinification n'existe pas. Mais c'est la culture de la vigne qui est certifiée conforme aux méthodes d'agriculture biologique. Le travail exigeant de désherbage s'effectue donc mécaniquement ou manuellement. Les traitements contre les maladies ou les insectes ne sont pas chimiques. Résultat: un bon vin souvent primé lors de concours et des consommateurs qui savourent la différence.
Maurice Berthet, à Saint-Cassien.
04 76 05 7453. Ventes .sur le marché bio de Meylan, mercredi après-midi: le marché bio de Tullins, vendredi après-midi; à la foire bio (le Méaudre (début juill.); à la foire bio de L'Albenc (début sept.). Vente à la ferme sur RDV Prix: 3,20 e HT (muge): 3,50 € HT (blanc).
HISTOIRE : La vigne règne en maître sur les coteaux du Grésivaudan jusqu'au milieu du XIX e siècle avant de disparaître progressivement. Souvent cultivée sur des échalas, afin que le raisin reçoive plus de soleil, cette culture difficile était encouragée depuis plusieurs siècles par la proximité de la ville de Grenoble. Elle renaît aujourd'hui grâce à la replantation de cépages anciens du Grésivaudan comme l'Etraire de la Dhui ou du Gamay qui permettent à ces coteaux de revenir à leur antique tradition dans la qualité.
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Conseils : « Mes vins de pays des coteaux du Grésivaudan ne sont pas des vins de garde. Les rouges ne sont pas assez charpentés. La durée de vinification est assez courte (un an en cuve). J'essaye avant tout de mettre en valeur le goût du fruit. Un long vieillissement estomperait ce goût du fruit. On peut donc les garder un à deux ans.»
Jean-Jacques Éleouet - LES AFFICHES DE GRENOBLE ET DU DAUPHINÉ 15 AVRIL 2005 |