Voyage au pays des abeilles, à Saint-Nicolas-de-Macherin, pour découvrir la vie à l'intérieur d'une ruche, les saveurs du miel et de ses produits dérivés. Jean-Jacques Éleouet Les Affiches 03/06/2005

Je suis venu à l'apiculture par pas sion pour les abeilles et pour la saveur du miel que je consommais sans modération ! 'ai souhaité produire mon propre miel en achetant deux ruches. Puis, je me suis pris au jeu en développant progressivement cette activi­té. J'ai appris sur le tas, en demandant conseils auprès d'apiculteurs locaux, en me documentant sur des ouvrages spécialisés ou en réalisant des stages de formation. J'ai aujourd'hui deux cents ruches et cette pas­sion est devenue mon métier», explique J.SÉRÉNI.

Pas de miel sans abeille et pas d'abeille sans fleur. J. SÉRÉNI déplace ses ruches, au fil des saisons, pour bénéficier des meilleurs secteurs de floraison : colzas, acacias,châtaigniers,arbres fruitiers,fleurs des montagnes...

Certaines ruches prennent même le chemin du Sud du Dauphiné, dans la région de Nyons, pendant la floraison de la lavande.Les ruches peuvent fournir jusqu'à 30 kg de miel par an mais la production reste tributaire de nom­breux paramètres tels que les conditions météorologiques, la qualité et l'importance de la floraison. «J'ai sélectionné l'abeille noire, la plus cou­rante dans notre région, bien adaptée au climat du Dauphiné. Pour maintenir en état mon cheptel, j'élève mes propres abeilles, une activité qui procure beaucoup de plai­sir et d'émotion. Je récolte le miel et je réali­se des produits dérivés comme le pain d'épices ou des bonbons.»

À la fonction d'apiculteur, J. SÉRÉNI ajou­te un volet d'information en accueillant des scolaires, des enfants, des groupes ou des particuliers pour leur présenter le tra­vail des abeilles, la préparation du miel, la fabrication du pain d'épices.

Le public peut ainsi découvrir certaines moeurs des abeilles, comme leur organi­sation autour de la reine, les différentes missions qu'elles doivent assumer ou leur période d'hivernation, du mois d'octobre au mois d'avril. Il peut également assister, en direct, au fonctionnement d'une ruche où 60 000 abeilles (parfois 80 000) mènent une activité trépidante.

Pour ces visites il est nécessaire de prendre rendez-vous. Ferme l'Abeille gourmande, à Saint Nicolas-de-Macherin. Tél. 04 76 55 31 32.

On peut également trouver les productions de J. SÉRÉNI à la halte fermière de Voiron (zone industrielle des Blanchisserie). Tél. 04 76 06 25 53.

Le miel a tenu lieu de sucre

à nos ancêtres Gaulois et à nos aïeux les Français alors que le sucre n'était connu à cette époque que sous le nom de miel de roseau et d'usage qu'en médecine. II fallut attendre les croisades, et avec elles le goût de la pâtisserie rapporté d'Orient pour que le miel soit associé au pain et permette à l'art du pain d'épices de se révéler pour devenir la friandise la plus appréciée de la Cour.