Le siège mondial de Rossignol sera construit sur Centr'Alp 2 - 30/09/2005 - Les Affiches


Le groupe Rossignol a annoncé son intention de rester en Isère et de construire son siège mondial sur la zone de Centr'Alp 2. Une décision qui réjouit Claude Mahier, directeur général du Pays voironnais.


Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné: Après l'OPA amicale sur Rossignol par Quiksilver en juillet der-nier, l'annonce de la construction du siège de Rossignol sur Centr'Alp inter-vient en septembre. C'est une décision rapide et positive pour le Pays Voironnais ?
Claude Mahier: Objectivement oui, mais trois mois de négociation et d'inquiétude, c'est long ! pour le Pays Voironnais, l'enjeu était considérable :outre un attachement très fort et sentimental à l'entreprise de Laurent BOIX-VIVES, ROSSIGNOL représente pour nous, plusieurs centaines d'emplois (750) et plus d'un million d'euros de taxe professionnelle annuelle !

A. G. D.: Le choix du Pays Voironnais apparaît logique, mais était-il aussi évident ?
C. M.: Nullement, nous étions en concurrence avec 4 autres sites : Annecy, Annemasse, Chambéry et... la Suisse.

A. G. D. : Qu'est-ce qui a fait la différence alors ?
C. M.: Quiksilver, c'est une nouvelle génération d'industriels. Ils ne vendent pas un produit manufacturé mais un «fait culturel» une certaine manière de vivre. QUIKSILVER est né avec le surf, c'est l'Australie. ROSSIGNOL est né avec le ski, à Voiron, dans les Alpes, et est issu du talent d'un homme, Laurent BOIX-VIVES.« ROSSIGNOL ne peut que rester dans les Alpes ! », a affirmé d'emblée le PDG de Quiksilver, Bernard MARIETTE, estimant sans doute que la puissance de la marque ROSSIGNOL était intimement liée à son appartenance territoriale et de là à un mode de
vie, de loisirs. Chaque marque s'identifie aujourd'hui à une manière de vivre en société.

A. G. D. : Oui ! mais pas nécessairement à Voiron...
C. M.: C'est pourquoi nous avons fait le reste ! Nous ne leur avons pas seulement proposé un terrain mais un projet économique à vingt ans ! Nous leur avons offert un véritable challenge à partager ensemble. Il consiste à faire de Voiron la capitale française, et pourquoi pas européenne de l'outdoor, c'est à dire du sport de plein air, à partir du nouveau siège de ROSSIGNOL qui nous servira d'emblème et de locomotive. Il s'agira pour nous de favoriser l'implantation (sur un parc économique de vingt hectares exclusive-ment consacré à ce secteur) de toute une série d'entreprises parallèles, complémentaires, sous-traitantes de ROSSIGNOL. Et ce, dans un cadre sauvage et paysager particulièrement protégé, fait d'étangs, de verdure, intégrant des espaces de détente, de training, etc... Ce projet a véritablement séduit nos deux interlocuteurs Bernard MARIETTE, PDG et Thierry MIREMONT, Directeur général du Développement de QUIKSILVER.

A. G. D.: Comment les politiques interfèrent sur ce type de négociation ?
C. M.: D'abord, nous avons rendu compte de manière extrêmement régulière au 1 er vice-président en charge de l'économie, Michel BRIZARD et naturellement à Gérard SIMONET, le président du Pays Voironnais, de nos entretiens avec la direction de QUIKSILVER. Chaque avancée, chaque proposition a été étudiée
puis validée en amont par le président du Pays Voironnais. Ce dernier est également parvenu à tisser de véritables liens de confiance avec nos interlocuteurs, ce qui a permis de créer un climat propice à nous projeter dans l'avenir de manière extrêmement positive. Le rôle d'un poli-tique doit, dans ce type de négociation être déterminant car c'est un contrat sur le long terme. Ici, à l'évidence, il l'a été !

A. G. D. : Et le prix des terrains ?
C. M.: il a été très étudié. Le Pays Voironnais fonctionne comme une entre-prise. Pour fixer un prix de vente, nous évaluons le retour sur investissements ! Un million d'euros de taxe professionnel-le laisse des marges de manoeuvre...

A. G. D. : Vos craintes et votre ambition pour les quelques années à venir ?
C. M.: Nous avons en face de nous, non pas un fond de pension, mais de vrais entrepreneurs avec une ambition à l'échelle mondiale, jeune, extrêmement créative avec des projets plein la tête. A nous, de «surfer» sur cette dynamique, avec eux, au coude à coude, non pas seulement le jour de l'inauguration de l'entreprise mais de manière constante et sur le long terme. Aujourd'hui ROSSIGNOL, une Maison de l'Emploi, la première de l'Isère, labellisée par l'État cette semaine. Demain... mais nous en reparlerons. Il fait beau en pays Voironnais.


SKIS ROSSIGNOL S.A., réuni le 10 juin 2005, a arrêté les comptes de l'exercice clos

Ecrit par SKIS ROSSIGNOL SA - Secrétariat Général - 16/06/2005

RESULTATS CONSOLIDES 2004/2005

Résultat d'exploitation: + 9,5 millions

Résultat d'ensemble consolidé : - 22,8 millions

Le Directoire de SKIS ROSSIGNOL S.A., réuni le 10 juin 2005, a arrêté les comptes de l'exercice clos le 31 mars 2005 qui ont été soumis le même jour au Conseil de Surveillance. Ils se présentent comme suit :

 

(en millions d'euros)

2004/2005

2003/2004

Variation en %2004/2005 2003/2004

Chiffres d'affaires consolidé

477,4

478,6

-0,25%

Chiffre d'affaires consolidé à parités constantes

489,9

478,6

+2,4%

Excédent brut d'exploitation

39,1

50,4

-22,4%

Amortissements (sur immobilisations)

19,8

21,8

 

Résultat d'exploitation

9,5

24,5

-61,2%

Résultat financier

-7,6

-7,7

 

Résultat courant avant impôt

1,9

16,8

-88,7%

Résultat exceptionnel et amortissement de la survaleur

-14,7

-3,0

 

Impôts

-10,0

-4,5

 

Résultat d'ensemble consolidé

-22,8

9,3

 

Résultat net (part du Groupe)

-25,0

7,2

 

Le chiffre d'affaires consolidé de l'exercice 2004/2005, pratiquement stable par rapport à 2003/2004, s'élève à 477,4 millions d'euros. A taux de change constants, il progresse de 2,4%. Le rééquilibrage de la saisonnalité amorcé depuis plusieurs années se poursuit, avec une augmentation de la part du golf dans les ventes à 25,4% du total. Les parts du matériel de sports d'hiver et du textile sont respectivement de 66,9 % et 7,6%. L'évolution des marchés et des activités est la suivante:

-   matériel de sports d'hiver: sur un  marché mondial estimé en légère baisse en valeur, le Groupe a enregistré des
ventes en repli de 4,1%
à parité
s constantes et a maintenu sa position de leader sur la saison 2004/2005, avec
une part de marché évaluée à 23%.

-   golf : les ventes augmentent de 25,8% à parités monétaires constantes, sur un marché pratiquement stable, ce
qui se traduit par une forte progression des parts de marché.

-   textile : cette activité poursuit un développement régulier, avec une hausse des ventes de 9,6% à parités
constantes.

Le bénéfice d'exploitation s'élève à 9,5 millions d'euros. Il est pénalisé principalement par la variation des parités monétaires et, dans une moindre mesure, par les provisions pour risques et dépréciations de stocks, ainsi que par le repli de l'activité snowboard.

Le résultat net est en perte de 22,8 millions. Le résultat exceptionnel prend en compte des provisions de 11,4 millions pour la restructuration industrielle annoncée le 22 mars dernier. La charge d'impôts s'élève à 10,0 millions et intègre 3,6 millions de désactivation d'impôts différés.

L'endettement net, au 31 mars 2005, s'établit à 136,6 millions, contre 118,4 millions au 31 mars 2004. Cette évolution est essentiellement liée au financement du besoin en fonds de roulement de la filiale japonaise, dont l'activité a débuté en 2004, et au développement rapide du golf.

Compte tenu de ces résultats, le Directoire proposera à l'Assemblée Générale des Actionnaires du 29 septembre 2005 de ne pas verser de dividende au titre de l'exercice clos le 31 mars 2005.

Information : SKIS ROSSIGNOL SA - Secrétariat Général - 38500 VOIRON - Tél. : 04 76 66 64 69

 
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